Il y a 12 ans commençait la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon
Par Rédaction le samedi 11 mars 2023, 17:13 - Vaucluse - Lien permanent
Le peuple Japonais affronte depuis le 11 mars 2011 une catastrophe
nucléaire monstrueuse, comme celle qu'ont vécu et continuent à vivre
depuis 37 ans les peuples d'Ukraine, du Belarus et de l'ouest de la
Russie depuis le début de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl du 23
avril 1986. En ce jour, sur Avignon, le CAN84 a apporté son soutien et sa solidarité
aux victimes et exiger l'abandon de la relance du nucléaire par le
gouvernement et la fermeture inconditionnelle et immédiate de toutes les
installations atomiques implantées sur le territoire.
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A tour de rôle, Jean, Sylvie et Michèle lisent au public une partie du texte suivant:
"En ce jour nous témoignons de notre solidarité avec les victimes et morts de la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daïchi et pour exiger, en Provence comme dans toute la France et ailleurs dans le monde, la fermeture immédiate des installations nucléaires civiles et militaires.Le « nuage » radioactif et ses impacts délétères continus d'être minimisé par les pouvoirs politiques et médias internationaux notamment français. Pourtant, depuis le 11 mars 2011 les contaminations de l’air et de l'océan se poursuivent et se retrouvent dans la chaîne agricole et piscicole japonaise ainsi que dans la chaîne alimentaire planétaire n’épargnant ni les adultes ni les enfants ni la planète pour des centaines voire des milliers d’années.
Les 3 coeurs nucléaires en fusion et les rejets des piscines de combustible de la centrale de Fukushima-Daiichi qui a explosé sont toujours en cours, toujours à la merci de nouveaux séismes. Ils continuent de contaminer l’environnement, notamment l'océan, en y déversant leur eaux radioactives. Et le gouvernement japonais a décidé le rejet en mer de 1,37 millions de tonnes d'eau contaminée dans les prochains mois au mépris des autres pays riverains. Ils continuent de porter atteinte à la santé et à la vie des populations et des travailleurs. Les aires de stockages des déchets radioactifs son à saturation et la société Tepco comme le gouvernement veulent à présent déverser les eaux contaminées radioactives dans l'océan. Ce sont des criminels et écocidaires.
L'état d'urgence nucléaire reste encore aujourd'hui en vigueur au Japon, et le seuil d'exposition maximale à la radioactivité admissible pour le public à Fukushima reste toujours fixé à 20 mSv/an, l'équivalent de la limite d'exposition pour les travailleurs du nucléaire. La population de Fukushima et de ses environs continue de subir les conséquences de cet accident nucléaire. Un grand nombre de personnes subissent encore les difficultés sociales, financières et psychologiques engendrées par l'abandon dans la précipitation de leur foyer.

Tandis qu’à Tchernobyl (Ukraine) et Three Mile Island (USA) les réacteurs étaient récents et avaient moins de deux ans d’âge, à Fukushima il s’agit de réacteurs vétustes comme les 4 réacteurs du Tricastin (plus de 40 ans d’âge) et qui étaient présentés par les autorités comme pouvant tenir encore des décennies tout comme le font ici EDF, Macron et le gouvernement.
Nous n’acceptons pas d’être pris en otage avec nos familles par des fanatiques criminels, des obscurantistes scientistes, qui se servent de nous comme de cobayes de laboratoire.
Non, la destruction atomique civile, le « nucléaire » n'est ni propre, ni sûr, ni bon marché, ni maîtrisé. Il porte atteinte au quotidien à la santé de la population par ses rejets de gaz et de liquides radioactifs dans l'air et dans l'eau, et par les milliers de m3 de déchets radioactifs qui s’accumulent jour après jour et ce pour des milliers d’années.D'un bout à l'autre de la filière nucléaire, de l’extraction du minerai d’uranium à la fourniture d’un peu d’électricité (rendement de seulement 30%) le nucléaire soumet les vivants à des risques insensés engendrant cancers, leucémies, déstructuration de l’Adn, malformations fœtales, atteintes neuronales et cardiaques.
Avec les très graves affrontements guerriers en Ukraine : la preuve est faite que l'existence même d'une activité nucléaire est une menace sur les peuples et territoires. Civil ou militaire le nucléaire c'est la mort, la terreur, la dépendance, la soumission à l'autoritarisme.
Mais les pollueurs et les irresponsables ne sont pas les payeurs. Aucune assurance ne couvre les biens (habitations, entreprises, équipements publics, écoles,…) ni les emprunts bancaires en cas d’accident et de catastrophe nucléaire, ni le coût pharaonique des morts et malades, ni les territoires devenus impropres à la vie.Ici en Provence (région la plus nucléarisée d’Europe), ici en France (2ème pays le plus nucléarisé du monde) nous sommes en première ligne dans la guerre menée par le lobby nucléaire contre les peuples et la planète.
Il y a urgence à se libérer de l'emprise du nucléaire. Pas dans 20 ans, pas dans 10 ans : immédiatement et sans se soumettre ou espérer une transition énergétique tranquille, douce et illusoire.
Ensemble, exigeons, battons nous pour :
. la mise à l'arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire,
. la fermeture immédiate des 42 réacteurs nucléaires âgés de plus de 40 ans, dont les 4 réacteurs du Tricastin, et ceux qui approchent les 40 ans dont les 4 réacteurs de Cruas,
. l'arrêt de la fabrication du terrifiant combustible nucléaire MOX à base de plutonium à Marcoule et de l'extraction de plutonium à La Hague,
. L’arrêt de tous les projets nucléaires en cours tels ITER (Cadarache), Atmea (Tricastin), EPR (Flamanville et Penly et objectifs de 6 à 12 autres EPR), Centres de stockage des déchets radioactifs (Bure), ligne THT (Cotentin-Maine),…
. L’arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger et en France par l’industrie nucléaire française
Il ne s’agit pas d’attendre 10 ans ou 20 ans de contaminations supplémentaires, l'accumulation quotidienne de déchets radioactifs mortels ou la survenue d’un inéluctable accident nucléaire majeur en France (comme le confirme l’officielle Autorité de Sûreté Nucléaire).
Un jour de plus est un jour de trop. Oui à la vie, Non au crime nucléaire ! Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire"
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la presse en parle :
le Dauphiné Libéré/Vaucluse matin . La Provence
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