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"Changeons le système, pas le climat", "urgence climatique, urgence sociale: même combat", "Quand le nucléaire pète la planète meurt"... Dimanche 8 décembre un peu partout dans le monde, et à Avignon (Vaucluse) des centaines et des milliers de citoyen-nes se sont retrouvés et ont défilés. Devant l'inertie complice des pouvoirs en place animés par leur logique productiviste et de prédation des ressources de la planète des citoyens relèvent la tête.

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A Avignon ils étaient plusieurs centaines, jeunes et moins jeunes, étudiant-es et salarié-es, précaires et syndiqué-es à crier leur exigence d'un changement profond et fondamental de système politique et économique. Justice sociale et justice climatique relèvent du même combat contre les prédateurs. Les luttes locales et nationales se retrouvaient au coude à coude, parmi elles : SOS Barthelasse (contre la destruction des arbres de l'île avignonnaise), ADRAC (défense des riverains de l'aéroport et pour la récupération -reéintroduction de la biodiversité), Nous voulons des Coquelicots (pour l'interdiction des produits chimiques agricoles de synthèse), CAN84 (pour la mise à l'arrêt sans condition et définitif des installations nucléaires de la vallée Rhône/Durance),le GEM (supermarché coopératif),MCCA (Mouvement contre le crime atomique),...

Un groupuscule tente de museler l'expression antinucléaire

Ironie, bien triste et cynique, alors que dans la grande majorité des présents le ton était au combat déterminé, parmi les organisateurs de la marche avignonnaise proches de la mouvance collaborationniste social-démocrate de "Alternatiba" (celle qui avait fait capoter le contre-sommet du G7 à Biarritz à la fin août 2019)  : certains se déclaraient non-violents et antinucléaires mais favorables à la bombe atomique ! Allez comprendre la cohérence... , d'autres se prétendaient antinucléaires mais contre l'arrêt immédiat du nucléaire ! histoire certainement de continuer à contaminer et à produire des déchets radioactifs mortels..., d'autres encore s'affirmaient bienveillants et attentifs tout en tentant de faire disparaître et masquer la banderole du CAN84 ! Des individualités? peut-être, mais une belle illustration de la perversion des esprits, de la duplicité de certaines pensées politiciennes, de la pollution intellectuelle engendrée par ce système de pouvoir et de domination, de la soumission de certain-es à l'idéologie dominante et au besoin de reconnaissance par le pouvoir, d'un manque de curiosité et de réflexion sur le réel pour la facilité du prêt-à-penser.

Leur attitude de niveler par le bas les réponses aux enjeux cruciaux sociétaux et de survie du vivant sur cette petite planète est perdante. Rassembler à tout prix en édulcorant les exigences n'est pas une stratégie de mobilisation à la hauteur des défis en cours. Dans cette situation, seule la radicalité au sens "aller à la racine des choses" est la réponse adaptée à l'urgence et à la monstruosité du système qu'il s'agit de combattre sans faiblir et non de croire l'amadouer.

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