La Belgique ferme définitivement un deuxième réacteur nucléaire atteint par ses 40 ans de fonctionnement
Par Rédaction le vendredi 3 février 2023, 00:15 - International - Lien permanent
Le réacteur nucléaire n°2 de Tihange en Belgique vient d'être définitivement mis à l’arrêt mardi 31 janvier 2023 au soir, après 40 ans de fonctionnement. C'est le deuxième réacteur mis à l’arrêt, après le réacteur n°3 de Doel en septembre dernier lui aussi après 40 ans et le premier à l’être en Wallonie. Comme depuis 20 ans chacun sait que la centrale doit fermer Engie Electrabel, l'exploitant, à mis en place une stratégie d'accompagnement pour les travailleurs en liaison avec les syndicats. Ainsi il n'y aura aucune perte d’emploi, chaque travailleur aura soit une nouvelle fonction à l’issue de la fermeture, soit restera actif sur ce réacteur dans le cadre des opérations de mise à l’arrêt définitive en toute sûreté puis de démantèlement, soit s'inscrira dans l'important volume de formations pour ceux qui veulent changer de métier.
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Conformément à la loi sur la sortie du nucléaire, le réacteur nucléaire de "Tihange 2" (900 MW) en Belgique vient d'être définitivement mis à l’arrêt mardi 31 janvier 2023 à 23h59, après 40 ans de fonctionnement. C'est le deuxième réacteur mis à l’arrêt, après "Doel 3" en septembre dernier lui aussi après 40 ans et le premier à l’être en Wallonie. Il était entré en fonction le 1er février 1983 et a produit 270 milliards de KWh.
Le démantèlement et le déclassement de Tihange 2 est chiffré à environ un milliard d’euros, provenant des provisions que l'exploitant a constituées. Un montant total de 6,3 milliards d’euros est prévu pour le démantèlement des sept réacteurs de Doel et de Tihange. Après Tihange 2, c’est le réacteur nucléaire de Doel 1 qui sera mis à l'arrêt définitif en février 2025. Puis viendra le tour de Tihange 1 en octobre 2025, toujours en application de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire.
Cet arrêt définitif n’engendrera aucune perte d’emploi pour la centaine de travailleurs qui y sont employés assure Engie Electrabel, l’exploitant des centrales nucléaires de Tihange et de Doel. La centaine de personnes qui travaille sur le site aura soit une nouvelle fonction à l’issue de la fermeture, soit restera actif sur le réacteur dans le cadre des opérations de mise à l’arrêt définitive en toute sûreté puis de démantèlement, d’autres salariés iront travailler sur l'autre réacteur Tihange 1 et de Tihange 3 jusqu'à leur arrêt définitif ou encore dans d’autres services. « Il n’y aura aucune perte d’emploi », assure le directeur du site.
"Nous savons depuis 20 ans que la centrale doit fermer et les équipes se rendent compte de manière pragmatique que cela va devenir réalité", précise le directeur des centrales atomiques Antoine Assice. Il salue des travailleurs qui sont restés et resteront professionnels jusqu’au bout : « Ils sont émus, ils ont la machine dans les tripes, mais, dans le même temps, ils ont la sûreté nucléaire dans la tête. » Le démantèlement nécessite une transformation des
compétences et Engie Electrabel prévoit un important volume de
formations pour ceux qui veulent changer de métier.
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